Avant même d’accéder à l’habitacle, la cinématique d’ouverture des portes étonne. En s’écartant de la carrosserie, elles s’élèvent également vers le ciel. Je découvre alors un univers sombre mais extrêmement raffiné. Les somptueux baquets réglables électriquement en tous sens offrent un bon maintien. Le ciel de toit, absolument superbe, est garni d’alcantara gris. Elégant et sportif à la fois !
C’est avant tout dans le détail que cette Aston se laisse apprécier. Ainsi, le revers des volumineuses poignées de portes est également garni d’alcantara, le cendrier amovible en aluminium est taillé dans la masse et les éléments de la sono Bang & Olufsen trônent de façon aérienne au sommet du tableau de bord. Et puis, il y a cette clef qui n’en n’est pas une. Une lourde pièce de cristal que l’on insère au beau milieu du tableau de bord, en-dessous de l’écran de navigation.
Pressée au fond de son logement, la clef engage le démarreur émettant à lui seul une sonorité particulière. Un long sifflement électrique, suivi du coup de bombardon du V12. La DB9 est équipée d’une boîte automatique à six rapports. C’est donc en pressant l’un des quatre boutons de verre au sommet du tableau de bord que l’Aston prend son envol. La position de conduite est bonne mais nécessite un peu de chipot pour trouver le compromis parfait. Assis bas, en retrait face au long et large capot, le conducteur a l’impression d’être aux commandes d’un vaste vaisseau.
Ces premières encablures parcourues à allure paisible me laissent une sensation assez inédite. Intrinsèquement sportive, la DB9 est virile, ferme dans les enchainements de rapports mais néanmoins civilisée. Comme si, toute sportive qu’elle soit, elle devait ménager simultanément caractère et dignité. Le temps d’une pointe sur l’autoroute suivant un copieux kick-down, je saisi tout le souffle du V12 !