Nous l'avons dit, à bord, mis à part les deux places arrière supplémentaires, vous pourriez vous croire à bord d'une DB9 tant les impressions paraissent semblables. Bien calé dans des sièges baquets mêlant maintien parfait et confort royal, nous poussons enfin le bouton qui libère le V12. Contre vents et marées, le constructeur de Gaydon persiste et signe : douze cylindres et pas de suralimentation quand d'autres passent aux V8 compresseur ou turbo pour respecter les futures normes antipollution Euro 6.
Notez d'ailleurs qu'Aston ne les respecte pas pour le moment mais les responsables l'affirment : d'ici deux ans, date butoir imposée par l'Europe, ce sera chose faite ! En attendant, ce bloc a été revu pour l'occasion de ce face-lift : il conserve sa cylindrée intacte mais voit sa puissance passer de 477 à 558 chevaux. Jolie prouesse s'il en est. Côté émissions, le constructeur assure avoir baissé les consommations de 7% mais on atteint quand même encore les 332 grammes de CO2/km !
Mais qu’importe après tout car dès le premier virage, on oublie ces basses considérations ! La répartition des masses semble parfaite. Les ingénieurs ont légèrement reculé et abaissé le moteur. Juste derrière, on trouve la boîte automatique six rapports, participant à cet équilibre. Malheureusement, cette dernière ne nous paraît pas encore être à la hauteur des meilleures du genre. Aston indique avoir travaillé le "tuning" pour un passage de rapports plus rapide mais, en conduite sportive en tout cas, il paraît plus approprié de jouer soi-même des palettes (fixes).