En principe, ce genre d’engin devrait s’essayer sur circuit. Mais nous y avons ajouté un long périple routier, sur chaussée humide qui plus est. Cette précision météorologique est d’autant plus importante que la M3 GTS est équipée de pneus Pirelli P Zero Corsa à peine homologués pour un usage routier et qu’ils ne sont pas vraiment à la fête lorsqu’il pleut. Pas grave, cela n’a fait que rendre les choses encore plus amusantes ! Contrairement à la référence Porsche GT3 RS, la «béhème» ne dispose effectivement pas d’un moteur en porte-à-faux arrière. Le V8 de 450 chevaux (30 de plus que dans une M3 classique grâce à l’augmentation de la course portant la cylindrée à 4,4 litres au lieu de 4) se trouve évidemment à l’avant, ce qui ne favorise pas la motricité. Après avoir pris soin de déconnecter l’ESP, le moindre virage devient donc une cour de récréation et vous vous surprenez à faire un tour à l’équerre à chaque rond-point que vous croisez ! Grâce à la progressivité du fameux autobloquant BMW pouvant varier de 0 à 100%, cette GTS est un vrai jouet, que vous placez exactement où vous le désirez grâce à une direction d’une précision diabolique et à un accélérateur facile à doser. On retrouve en elle les gênes des plus belles BMW des années 70's, les 3.0 CSL dites "Batmobile", qui écumainent les plus grands circuits d'Europe, de Spa au Mans.
Méfiance quand même dans les courbes plus rapides car cette M3 a des gênes de course et ne pardonne pas l’erreur d’approximation. Le train arrière reste mobile et requiert une grande attention. Mais ceux qui auraient peur de casser leur jouet peuvent évidemment toujours reconnecter l’ESP.