Nous avions «particulièrement» bien choisi notre jour pour notre séance photos/vidéo. Un froid de canard, pas mal d’humidité et même un peu de neige pour agrémenter le tout. Heureusement, nous disposions de pneus hiver. Mais ceux-ci ne suffisaient pas à passer la puissance au sol.
Vous pouvez le constater sur le montage du talentueux ami Nicolas Joannès : ce jour-là, la F12 patinait jusqu’en 5e, à plus de 200 km/h ! Bien sûr, il n’en est rien lorsque vous sélectionnez le mode «hiver» via le fameux manettino» mais plus vous tournez celui-ci vers la droite et les positions les plus sportives, plus vous libérez les chevaux et plus ça «cire» ! Ce manque de motricité peut bien sûr être considéré comme un défaut mais avec 740 chevaux et 690 Nm de couple dont 80% sont disponibles dès 2.500 tr/min, la F12 et ses deux seules roues motrices n’ont pas la tâche facile.
Et c’est justement ce côté explosif, digne d’une bête sauvage, qui la rend encore plus passionnante à piloter que sa devancière. Evidemment, dans ces conditions, une Lamborghini Aventador et sa transmission intégrale se montreront plus efficaces mais au prix d’un comportement beaucoup plus sous-vireur et moins «franc». La grande qualité de la F12 est en effet la manière dont elle téléphone les informations à son pilote.
Personnellement, malgré les chevaux et les conditions difficiles, j’ai tout de suite fait corps avec elle, la plaçant au millimètre, exactement où je le voulais. Même en forçant un peu la dose pour les images, elle ne m’a jamais trahi, se mettant parfois dans des positions spectaculaires mais jamais de manière dangereuse, ni même inquiétante. Un immense bonheur, qui restera longtemps gravé dans ma mémoire… et mes oreilles car le son du V12 est absolument fabuleux. Pourtant, le confort est bien réel sur longues distances.
Vivement un essai sur circuit, avec des pneus normaux, pour confirmer tout le bien que nous pensons de cet incroyable engin !
Stéphane Lémeret
V12 GT
L'émotion automobile