S’il s’agit bien de deux autos distinctes, elles ont été conçues avec le même amour et la même philosophie à savoir “light is right”. Ainsi Huayra ne pèse “que” 1350 kilos. Une prouesse rendue possible, grâce à l’utilisation d’un châssis en carbone titane, une carrosserie en carbone.

La chasse aux kilos se poursuit dans les moindres détails : par exemple les entrées d’air sont directement moulées dans la monocoque, l’échappement en inconel et titane est le plus court possible...

Toujours dans un souci de poids, Pagani a privilégié une boite à simple embrayage (96 kg). Deux arbres auraient impliqué plus de poids sur le train arrière et un déséquilibre dans la répartition des masses. Ici, c’est du 50/50.

La boite est-elle pour autant désuète à l’heure où toutes les sportives privilégient le double-embrayage ? Pas vraiment, avec des passages de rapports en 60 millisecondes, elle est d’une efficacité à toute épreuve. Cerise sur le gâteau : Horacio Pagani a pensé à ses clients allergiques aux palettes au volant, en proposant un levier en aluminium, taillé dans la masse.

Une pièce d’art, dont la place pourrait tout aussi bien être dans un musée d’art moderne. C’est la vraie force de Pagani : chaque détail offre une esthétique propre et une finition parfaite.

L’accès à bord se révèle très facile, merci les portes papillons (qui sont pourtant un obstacle sur le SLS AMG). L’atmosphère est unique, loin du confinement de la Mercedes ou de l’aspect très sombre d’une Ferrari Enzo.

La lumière s’infiltre par le haut des portes vitrées. Il règne dans la Huayra une ambiance de bien-être apaisante. Ou du moins jusqu’à ce que le V12 biturbo mis au point par Mercedes-AMG entre en action.

Il offre une poussée est ininterrompue, interminable : les turbos ne semblent jamais s’essouffler. Sous leur effet, la route rétrécit à chaque seconde, bientôt le freinage alors que l’on a l’impression que la Huayra n’a montré que 40% de son potentiel.