Si la Type F vous semble déjà familière, c’est tout simplement parce que nous l’avons déjà mentionnée à plusieurs reprises dans notre rubrique « échos », ce modèle ayant eu tendance à jouer les serpents de mer, ou plutôt monstre du Loch Ness. Car la direction de Jaguar a beaucoup tergiversé à son sujet. Il est donc grand temps que la direction de la firme en confirme enfin officiellement l’existence.

Jaguar développe donc pour elle une toute nouvelle plateforme en aluminium, permettant un gain de poids de plus de 100 kg., ce qui est considérable. Sa carrosserie utilisera le même matériau, du moins en partie, le reste faisant appel à de l’acier à haute résistance et à des composites.

Sa mécanique est déjà connue : V6 Jaguar 3 L, revu et corrigé pour l’occasion, en entrée de gamme. Il adoptera enfin l’injection directe, ce qui lui permettra d’atteindre la barre des 250 ch. La version R recevra le V8 maison de 510 ch., associé à une boîte auto ZF à 8 rapports et à un différentiel arrière électronique autobloquant.

Mais la vraie surprise vient plutôt du retour de la marque vers le segment des familiales compactes, malgré l’échec de la X Type, qui a toujours été perçue comme une Ford rhabillée.

Cette fois ci, afin d’éviter toute confusion, Jaguar compte utiliser exclusivement des pièces de la banque d’organe Jaguar Land Rover (JLR). A commencer par le châssis évoqué plus haut, qui présente justement l’avantage d’être modulaire et extensible en trois dimensions.

Jaguar mise gros sur cette nouvelle gamme, qui pourra seule lui assurer le volume nécessaire qui lui permettra de lutter à armes égales avec les autres spécialistes comme Mercedes Benz. D’autant plus que les ventes des XF, XJ et XK restent relativement modestes comparées aux résultats des marques allemandes sur ces mêmes segments.

La future XE sera donc déclinée en autant de variantes que possible, à commencer par une berline et un break. Suivrait ensuite vraisemblablement un coupé, afin de contrer la futurs coupés Mercedes Classe C Coupé et BMW Série 3 . Par la suite, une berline à l’empattement allongé fera son apparition, à destination du marché Chinois en particulier, ce modèle pourrait même y être produit un jour.

Car ce segment est en pleine expansion, les acheteurs ayant tendance à « descendre en gamme », afin de compenser l’augmentation de prix des nouveaux modèles, et à vouloir bénéficier aussi de consommations réduites. Il est aussi vrai que les dimensions extérieures de chaque nouveauté prennent de l’ampleur, la future Jaguar XE ayant quasiment les dimensions de la XJ d’origine, celle de 1968, et que son niveau d’équipement n’aura rien à envier à sa grande sœur actuelle.

Charles Paxson

V12 GT

L’émotion automobile