Avec 1 300 unités, la Carrera GT a été un succès important pour Stuttgart, autant en termes financiers qu’en termes d’image, ce modèle ayant a nouveau hissé la marque au niveau de Ferrari ou de Lamborghini. Sa descendance est donc assurée, sous une forme plus en phase avec les préoccupations actuelles.

Le V10 de 612 ch. ne serait pas reconduit, car il passerait à peine les nouvelles normes de pollution, et ses émissions de CO2 ne sont plus vraiment dans le coup. Porsche céderait donc à la mode du « downsizing » mécanique pour retenir, comme tant d’autres, la solution d’un V8 bi turbo à injection directe.

Cela ne présente aucun problème, puisque le constructeur dispose déjà du V8 des Cayenne et Panamera, en version S, qui développe 550 ch. Vous rétorquerez que cette puissance est inférieure à celle de feu la Carrera GT. Mais le couple de ce V8 est supérieur, puisqu’il fournit 75 m/kg à 2 250 tours, contre 59 m/kg « seulement » à 5 900 tours, ce qui représente un écart de plus de 30% à régime égal.

Or rien n’empêche Porsche de retravailler le V8 au niveau de l’admission et de l’échappement, pour arriver à la barre magique des 600 ch. Cela se ferait bien sûr au détriment du niveau sonore, ce qui n’est pas franchement un problème, la clientèle de ce type de supercar souhaitant au contraire une mécanique moins aseptisée que celle d’une berline. Le V8 serait logiquement couplé à une variante renforcée de la boîte PDK à 7 vitesses, déjà utilisée sur le Panamera.

Ce moteur présente de plus l’intérêt d’avoir un prix de revient inférieur de plus de 50% sur le V10 de la Carrera GT. L’économie importante ainsi réalisée permettrait à Porsche de soigner encore plus la partie châssis, en travaillant à la fois sur la rigidité et l’allègement, au bénéfice des performances. Le poids pourrait ainsi descendre à 1 200 kg, ce qui ne pourra se faire sans une utilisation intensive de fibre de carbone pour le châssis, la carrosserie, mais aussi certains éléments mécaniques. Tout le reste sera en aluminium, en titane ou en magnésium.

Cette nouvelle Carrera GT devrait donc atteindre les 200 km/h en 8 à 9 secondes, tout en réduisant ses émissions nocives. Aucune information sur la carrosserie, si ce n’est qu’elle conserverait sa configuration actuelle, la formule spider/coupé permettant de séduire autant un acheteur de Miami que de Helsinki.

L’habitacle comporterait des baquets en carbone ultra-légers, une console centrale très "travaillée" ainsi qu’une instrumentation classique, contrairement aux dernières productions de Maranello.

Charles Paxson

V12 GT

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