Audi ne renonce pas à sa lignée sportive RS, malgré l’auto phobie ambiante, et devrait présenter sa remplaçante à Genève au printemps.

La carrosserie reprendrait celle de la S4, avec les attributs RS en plus : élargisseurs d’ailes, calandre assombrie, jantes majorées, silencieux arrières à 2 sorties au lieu de 4 (une curiosité Audi, car en général la version la plus puissante a droit à 4 sorties). L’habitacle serait identique, mis à part quelques équipement de plus et la présence des sièges sport Recaro de série.

C’est évidement la partie mécanique qui nous concerne le plus. De ce coté, Audi avait deux options : conserver la solution V6 3L à compresseur de la S4 actuelle, qui développe 333 ch., en le portant à 460 ch. Mais cette solution ne permettrait pas à Audi de rester dans la course à la puissance qui anime les constructeurs d’outre-Rhin. Après tout, AMG propose maintenant une version Pack Performance Plus sur sa C63, qui atteint les 487 ch., grâce a quelques modifications. Or le V6 de la S4 ne pourrait dépasser les 450 ch. sans modifications profondes ou sans nuire à sa fiabilité, ce qui serait impensable sur une Audi.

Reste donc la solution du bon vieux V8 4,2L, qui perdure d’ailleurs sur la S5 Coupé, le cabriolet S5 offrant lui le V6 à compresseur de la S4 (encore une curiosité Audi…). Avec 440 ch. actuellement, ce a V8 atteint ses limites. Que faire donc?

Reprendre tout simplement le moteur de l’ancienne RS6 (qui a reçu depuis le V10 Lamborghini agrémenté de 2 turbos - vous suivez toujours ?). Ce V8 bi-turbo pourrait être dégonflé à 500 ch, ce qui garantirait une fiabilité parfaite et une grande souplesse, et ne nécessite aucun investissement de la part d’Audi. Evidement, il pollue, mais on ne peut pas tout avoir…

Quand à la boîte, le couple élevé du V8 risque d’indisposer autant la boîte manuelle à 6 vitesses que le nouvelle SMG du groupe, une ZF Tiptronic serait donc la seule option viable.

A suivre à Genève.

Charles Paxson

V12 GT