Avant de plonger dans l’habitacle exigu de l’engin, l’hôtesse nous fait signer une décharge, par laquelle on s’engage à ne pas attaquer la firme ni le pilote en cas d’accident. Voilà qui n’est pas très rassurant… Cela ne brise toutefois pas notre enthousiasme, car on connaît le talent de Derek Bell. Et même s’il n’a jamais piloté la Speed 8 en course, il participe régulièrement à des démonstrations au volant de cet engin de plus de 600 chevaux.
Nous voilà donc au ras du sol, coude à coude avec ce grand pilote, qui a notamment remporté cinq fois les 24H du Mans ! L’espace à bord est compté (forcément, quand on insère deux baquets dans une monoplace…) et je dois fortement plier mon bras droit pour éviter de mettre un coup de coude à Derek. A fond de 5 en plein appui, ça ferait désordre…
En attendant le feu vert, on prend le temps d’observer le paysage intérieur, où une batterie de témoins et d’interrupteurs se partage l’espace. On comprend également combien les pilotes peuvent suer dans ces habitacles étriqués. « Pourtant la journée est fraîche, ça ne fait pas 10 minutes que nous sommes dans l’auto et le moteur n’est pas encore allumé… » sourit Derek Bell.