Pour entrer un peu plus dans le détail du comportement routier, sachez qu’il est possible d’endiguer tout sous-virage en entrée de courbe en plaçant la B3 GT3 sur les freins, puis d’entretenir de magnifiques glissades à l’accélération grâce à l’excellent différentiel autobloquant.
Si la bête prend parfois un peu plus d’angle que voulu, elle fait quand même preuve d’un relatif bon caractère car elle ne va pas jusqu’au tête-à-queue, la dérive s’arrêtant juste à temps. Mais bonjour les sueurs froides lorsqu’on découvre le tempérament bien trempé de l’engin !
Et contrairement à ce que l’on trouve sur les BMW, il n’existe pas de position intermédiaire pour l’ESP : soit vous roulez entièrement sous le contrôle de l’électronique - ce qui devient très vite lassant car il intervient évidemment trop tôt -, soit vous débranchez tout, au risque de vous faire quelques chaleurs !
Le confort ? A peu près égal à celui d’une M3. Mais il doit être possible de l’améliorer en assouplissant soi-même les amortisseurs.
La B3 GT3 est en tout cas une vraie voiture de passionnés. Des passionnés fortunés car elle est vendue près de 20.000 euros plus chère qu’une M3 ! Mais elle est tellement plus exclusive qu’on lui pardonne aisément ce petit excès ! Cela dit, bon courage pour encore en trouver une, les 99 exemplaires ayant officiellement déjà tous été vendus. Mais avec quelques bons appuis, il doit encore être possible d’en dégoter une «sous le manteau» !
Stéphane Lémeret
V12 GT
L'émotion automobile