À l'observer, on ne sait toujours pas dans quelle catégorie la classer. Oh oui, il y a bien deux petites portes additionnelles, et une légère excroissance à l'arrière qui semble indiquer la présence d'une malle et d'un hayon; il semblerait donc bien que ce soit une berline. Et pourtant, il y a cette large surface vitrée, avec un montant central invisible, et cet avant si typé Aston... Non, ce doit plutôt être un coupé, finalement.
Contrairement à la Panamera, l'Aston Martin Rapide a fait le choix de la beauté, plutôt que celui du compromis. Là ou l'allemande est bossue, l'anglaise est d'une élégance rare. Forcement, à bord, la donne n'est pas la même. Prenez donc place à l'arrière : ouvrez l'étroite portière en « aile de cygne » et tentez de vous insérer dans le mince espace qui vous est alloué. Si le luxe de ces deux places est inouï on n'en dira pas autant du confort. Pour un trajet urbain, ce sera un plaisir, mais passez les limites de la ville et et le voyage vous semblera long...
À l'avant, on est forcément mieux loti, même si la notion d'espace ne prévaut pas. À peu de choses près, la planche de bord est la même que celle de la DB9, avec ses magnifiques compteurs finement ouvragés, dont les aiguilles sont antagonistes, et ses boutons qui commandent la boîte automatique. Seuls les sièges sont inédits – et pour cause ils intègrent des écrans vidéos pour faire patienter les infortunés qui ont pris place derrière vous.