Le rendez-vous se tient au Q.G. de Ferrari, à Maranello. Le soleil est de la partie et on transforme d’emblée le coupé en cabriolet.
L’opération prend 14 secondes et ampute le coffre de 100 l (240 l contre 340). Le volume suffit néanmoins à caser nos bagages et il est également possible de rabattre les dossiers des sièges arrière, de toute façon pratiquement inutilisables.
La procédure de lancement implique d’insérer la clé dans le barillet et de presser sur le bouton Start. Le V8 se réveille alors dans un jappement rageur et sa tonalité varie à la moindre pression du pied. Un vrai plaisir auditif !
Sur la route, la California n’a rien perdu de son homogénéité. On se glisse dans le trafic sans à-coup en mode Confort, qui met nos lombaires à l’abri des secousses, grâce à la délicatesse de l’amortissement magnétique piloté (option).
Le mode Sport se plie plus volontiers à une conduite active, en dynamisant le passage des rapports de boîte et en repoussant les limites de l’ESP. Une 3e position (CST) durcit l’amortissement et déconnecte totalement le contrôle de stabilité.
En bonne Ferrari, la California étale une réelle efficacité en conduite sportive : ses rapports de boîte s’égrènent sans temps mort d’une pichenette sur les palettes, le son du moteur agit comme un stimulateur cardiaque et les performances sont excellentes : le 0 à 100 km/h est bouclé en 3,8 s et il suffit de 21,8 s pour atteindre la barre du kilomètre. Mais la direction légère et le manque d’attaque des freins (en carbone-céramique de série) n’incitent pas à mordre le volant.
Pour les plus sportifs, Ferrari vient donc de développer le pack Handling Speciale (environ 5.500 €). Au programme : une gestion plus rapide de l’amortissement piloté, une démultiplication de direction réduite de 9,2% et des suspensions raffermies de 15% à l’avant et de 11% à l’arrière.
Au volant, le changement est flagrant : la California HS pique les virages avec beaucoup plus d’intensité. Elle est également plus vive dans les enchaînements et son train arrière dodeline moins sous forte accélération.
En revanche, le confort est fortement dégradé : la HS tremble à la moindre déformation du revêtement. Ce côté brutal et trépidant colle finalement mal au tempérament naturel d’un coupé-cabriolet Grand Tourisme.
On lui préfère le dynamisme décontracté de la version d’origine. Une question de goûts personnels…
Par contre, tout le monde appréciera que le tarif de la California (environ 185.000 €) englobe désormais un service d’entretien gratuit pendant 7 ans, valable en cas de changement de propriétaire et sans limitation de kilomètres.
Un programme qui est par ailleurs étendu à toute la gamme. Ferrari souligne ainsi la confiance qu’il porte dans la fiabilité de ses produits…
Olivier Maloteaux
V12 GT
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