C’est en prenant le volant de la version V6 S de la F-Type que l’on prend conscience de ce qu’il manque à celle de base. La "S" profite en effet pleinement de ses 40 chevaux supplémentaires mais aussi de l'équipement ajouté par Jaguar : suspension adaptative modulable, différentiel autobloquant et freins avant plus puissants.
Pour tout dire, cette version est à la fois la plus plaisante mais également la plus efficace des trois F-Type, la troisième étant équipée d’un V8 de 495 chevaux. Plus lourde d’une cinquantaine de kilos, cette dernière n'apporte pas beaucoup plus de satisfactions que la V6 S. Même la sonorité mélodieuse du V8 n'arrive pas à faire oublier le bruit de cette dernière.
Il faut dire qu’un système complexe monté sur l'échappement transforme la F-Type V6 S en bête hargneuse à chacune des accélérations ou au levier de pied. Même pas besoin de rouler très vite pour faire tourner les têtes ! Mais que les timides se rassurent : une commande au tableau de bord permet de couper cet étonnant effet.
Du show ? Certes mais cela n'empêche pas la F-Type de proposer une tenue de route particulièrement plaisante. D'abord par une répartition des masses idéales (quasi 50/50), ensuite par un châssis raffiné, en aluminium pour la plupart de ses éléments. L'auto n'est pas légère (1.600 kilos) mais les ingénieurs châssis sont parvenus à un résultat probant.
Testée sur circuit et sur plus de 300 kilomètres de routes de montagnes, la F-Type nous a en effet démontré un potentiel étonnant. Le plus surprenant ? Sa capacité d'absorption des inégalités de la route, même à très haute vitesse. Le tout sans se montrer trop ferme pour le dos des passagers.