Sa ligne a fait couler beaucoup d'encre lors de sa présentation, notamment sa partie arrière avec ses curieux placages vitrés sur le montant de custode. Croyez-nous, ces réflexions sont surfaites, et il faut voir une XJ en mouvement pour pleinement apprécier les qualités de son dessin. C'est encore plus vrai avec les exemplaires de couleur sombre, sur lesquelles la lumière danse agréablement, soulignant la fluidité du dessin. Le masque avant impressionne avec sa calandre béante, son capot plongeant, et ses larges optiques acérées. Et si l'arrière est traité de façon plus simple, cela ne lui enlève rien d'élégance.
C'est surtout à bord que la XJ nous a coupé le souffle : rarement nous avons vu habitacle plus séduisant. Les designers ont fait un travail éblouissant pour retranscrire avec des codes modernes l'esprit so british indissociable d'une Jaguar. Le bois est omniprésent, il ceinture tout le cockpit en se prolongeant jusque sur le dessus de la planche de bord, toute tendue de cuir. Le chrome (vrai, ou faux) est aussi présent à profusion, notamment sur les magnifiques aérateurs sur-dimensionnés : de vraies sculptures. Sur cette version Supersport le sens du détail est encore plus poussé : dans cet univers tout noir, l'intérieur des boîte à gants et autre rangements et tendu de pourpre vif, beau comme un costume Paul Smith.
Le plus spectaculaire est à venir. Contact : de l'épaisse console central jaillit comme par magie une intrigante molette chromée, noyée de lumière bleue. Il s'agit du sélecteur de vitesse, rotatif. Bluffant. Au même moment, sur la planche de bord le logo Jaguar fait irruption sur le vaste écran LCD situé derrière le volant, avant de laisser place aux compteurs, virtuels. Au gré de la conduite, les informations changent, le compte-tour peut ainsi laisser la place aux indication du GPS, alors que les chiffres de vitesse s'animent pour une lecteur plus rapide. Génial, il n'y a pas d'autres mots.