Visuellement parlant, la manière la plus simple de reconnaître une Carrera 4S d’une Carrera 2 est d’observer le bandeau rouge reliant les feux arrière dans le cas de la 911 à transmission intégrale. Mais les plus avisés verront aussi tout de suite que le train arrière a aussi été élargi, de plus de 4 centimètres par rapport à la deux roues motrices. Les ailes grandissent en effet de 22 millimètres chacune, permettant aux pneus de gagner un centimètre.
De profil, on note l’arrivée de petites jupes noires supplémentaires alors que de face, les prises d’air ont été légèrement modifiées. Mais là, il faut vraiment être un spécialiste pour le voir. Un petit jeu pour les «track days», lors desquels je suis toujours surpris de voir comme les porschistes connaissent leurs modèles favoris dans les moindres détails !
Dans l’habitacle par contre, il n’y a aucune différence entre Carrera 2 et 4. Sauf si on sélectionne l’écran informant le conducteur de la répartition du couple entre les trains avant et arrière. Une indication parfaitement inutile d’ailleurs puisque lorsque vous êtes en demande de transfert de puissance sur le train avant, ce n’est pas vraiment le moment de regarder ailleurs que l’endroit où vous voulez aller !
Porsche aurait donc pu faire l’économie de ce gadget, ce qui aurait permis de réduire un peu le surcoût demandé pour cette version à quatre roues motrices : près de 10.000 euros, ce qui porte le prix de base du cabrio 4S à 126.694€ TVAC en France. C’est beaucoup, lorsqu’on sait qu’Audi, par exemple, ne demande même pas 3.000 euros de supplément pour ses fameuses Quattro par rapport à ses modèles à deux roues motrices.
Ce n’est pas pour rien que Porsche reste la marque automobile la plus rentable au monde eu égard au nombre d’exemplaires vendus…
Stéphane Lémeret
V12 GT
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