Cependant, un autre élément peut également attirer les regards indiscrets sur ces bolides : la garde au toit. Si celle de l’Evora culmine à 122 cm et permet de jeter un rapide coup d’œil à l’habitacle, celle de l’Exige S (116 cm) ne permet que de deviner un espace confiné. Accéder à ces intérieurs relève donc de l’exercice du contorsionniste. Toutefois, cet exercice s’avère moins contraignant avec l’Evora. Il suffit juste d’enjamber les larges pontons et de se laisser glisser derrière le volant. L’Exige S, quant à elle, demande un peu plus de dextérité ; histoire de ne pas se cogner la tête. Si l’accès à bord de l’Evora est plus aisé, il trahit également une position de conduite moins rase-mottes et moins allongée que celle de l’Exige S. Quoi qu’il en soit, au volant de ces Lotus, deux impressions sont préservées. La première est celle d’être dans un modèle à l’échelle 1/2. La seconde est d’évoluer dans des cocons à l’atmosphère unique au monde...
D’atmosphère, il en est question dès que l’on prend place dans ces Lotus. L’Exige S joue la carte du minimalisme à l’état brut en renvoyant constamment à l’univers de la course. Les touches de luxe se résument aux deux sièges baquets très enveloppants et à l’Alcantara recouvrant le volant et la planche de bord. Pour le reste, c’est l’aluminium dans toute sa splendeur qui saute aux yeux ! GT oblige, l’Evora se révèle plus chaleureuse. Son habitacle fait la part belle au cuir étendu et à l’aluminium, reçoit pilote et passager dans des sièges Recarro très confortables, compte de menus rangements et se présente avec une ergonomie « à l’anglaise ». Un temps d’adaptation est donc nécessaire pour s’habituer aux boutons à effleurement de la planche de bord ! Au tableau de ce cockpit à l’assemblage et à la finition irréprochables, il y a une seule ombre : l’habitabilité arrière. Elle est ridicule ! Il vaut dès lors mieux choisir une Evora en configuration 2+0. Cette version permet de gagner un espace logeable épaulant à merveille le volume du coffre limité à 160 litres.