C.R. Ghislain Balemboy
Avec la Panamera, le premier choc est visuel. Sorte de 911, taille XXL, cette Porsche ne peut se vanter d’avoir une ligne à couper le souffle. Si sa silhouette n’a ni le charisme d’une Maserati Quattroporte ni l’élégance de la future berline d’Aston Martin, elle s’offre néanmoins les références stylistiques des dernières créations du constructeur. Elle a la 911 dans la peau certes, mais il y a aussi de la Carrera GT dans cette Panamera. La Turbo, exclusivité du modèle oblige, se distingue de ses sœurs « S » et « 4S » par son bouclier avant spécifique, ses sorties d’air chromées sur les ailes, ses jantes de 19 pouces, son diffuseur arrière de couleur titane, ses sorties d’échappement doubles et son aileron télescopique se déployant en deux parties. Sans être trop tape-à-l’œil, la Turbo ne peut cacher sa forte personnalité.
Première berline quatre portes de la marque, la Panamera se découvre tout naturellement au départ des deux sièges arrière. Et là, force est de constater que l’on baigne dans une ambiance typiquement Porsche ; la qualité des matériaux utilisés, la finition et l’assemblage étant irréprochables. Installé dans un baquet réglable dans toutes les directions, on prend tout d’abord ses aises ; les cotes intérieures garantissant une garde au toit et un espace aux jambes appréciables. Sans plus. On s’amuse aussi à découvrir les nombreuses attentions dédiées aux passagers ; le réglage de la climatisation individuelle et les rangements astucieux en tête. Ensuite, le regard se porte vers les places avant. Si la vue est quelque peu gâchée par l’encombrement des sièges, elle ne laisse planer aucun doute quant au traitement « V.I.P. » du pilote et de son copilote. Le conducteur a droit à un tableau de bord doté de cinq compteurs délivrant toutes les informations clés et partage sa massive console centrale avec l’ensemble des occupants. Celle-ci s’offre une ergonomie conviviale et séduit avec son concept « une touche, une fonction ». Stuttgart a brillamment réussi le mariage de la technique la plus sophistiquée aux matériaux les plus élaborés.
Question ambiance intérieure, Porsche ne lésine pas sur les propositions. Dix teintes dont quatre sont bicolores et six packs optionnels incluant des éléments en bois précieux, en carbone ou en aluminium sont en effet disponibles. Porsche Exclusive, le service de personnalisation de la marque, répondra quant à lui aux désirs des plus exigeants.
Terminer la présentation de ce salon roulant sans évoquer son coffre serait une faute grave. Sans avoir le gabarit de celui d’un Cayenne, ce coffre dispose en théorie d’un volume utile de 432 litres, extensible à 1250 litres. Cela dit, si sa forme rectangulaire est commode, il ne permet d’embarquer les effets personnels des quatre occupants que le temps d’un long week-end. Enfin, ce coffre peut se parer d’un couvre-bagages souple ou rigide. Ce dernier lui assure un plus bel effet, mais ampute encore le volume disponible.
