Nous sommes dans le domaine de Roxburgh, au sud d’Edimbourg. Le ciel est sombre et ténébreux, tandis qu’une pluie fine et continue s’écoule sur le pare-brise du Range Sport. Bienvenue en Ecosse ! Et comme les Britanniques ne font rien comme les autres, on pénètre dans l’habitacle du Range par la porte de droite… Une fois à bord, on n’entend presque plus le ruissellement de l’eau, bien assis dans des sièges moelleux et bercés par le doux gargouillement du V8. La sonorité se fait plus métallique à mesure que l’on enfonce la pédale d’accélérateur. La poussée n’est jamais brutale, mais elle bien réelle, comme en témoigne l’aiguille du compteur, qui grimpe avec vigueur. Un spectacle plutôt déconcertant à bord d’un 4x4 imposant !
Les virages s’enchaînent et on perçoit les améliorations apportées au châssis et à la direction : le Range Sport s’inscrit avec plus de vigueur et de précision en courbe, bien qu’il n’offre toujours pas la même sensation de légèreté que les BMW X5 et X6. Mais le compromis confort/tenue de route est ici bien plus abouti : contrairement aux SUV BMW ou au Porsche Cayenne, l’amortissement adaptatif du véhicule britannique absorbe toutes les aspérités de la route avec une aisance étonnante. C’est que le Range, même Sport, ne se permettrait pas de secouer ses nobles passagers… Par ailleurs, la motricité est toujours excellente. L’ensemble distille donc une réelle sensation de sécurité et de bien-être.