Question habitabilité, il n’y a pas anguille sous roche. En s’ouvrant à contresens, les portières de la Drophead Coupé facilitent l’accès à bord des passagers arrière et leur maniement ne gêne pas ceux qui ont pris place aux avant-postes ; un bouton de chaque coté du pare-brise se chargeant de refermer électriquement ces lourdes portières. Si l’accueil à bord est royal, les quatre places sont, quant à elles, franchement somptueuses, pour un cabriolet. Et seuls, les plus exigeants se plaindront de ne pas disposer de quelques centimètres supplémentaires au niveau des jambes. La XKR, pour sa part, reçoit également avec les honneurs, mais uniquement aux places avant ; les deux sièges arrière n’étant même pas à considérer comme des sièges d’appoint.
Une fois à bord, en laissant son regard vagabonder, on constate que les surprises ne sont pas au rendez-vous. La Jaguar et la Rolls Royce reprennent en effet à l’identique le mobilier de la Phantom et du coupé XKR. Mais, à la lumière du jour, ce mobilier prend une toute autre dimension. On réalise ainsi à quel point la planche de bord de la Rolls Royce est une œuvre d’art. Immense et sculpturale, elle dévoile l’accès à ses commandes par le biais de quelques boutons chromés. Comme quoi, le luxe n’est pas forcément ostentatoire... Ce désir de discrétion est en vérité l’essence même de cet l’habitacle ; la plupart des fonctionnalités se cachant à l’abri des regards. Par contre, le soin apporté aux subtilités de ce salon roulant ne peut être évité. Le choix de matériaux conçus pour résister aux intempéries en est le plus bel exemple. Ainsi, les sièges aux surfaces lisses sont-ils dépourvus de tout repli, histoire de ne pas laisser l’eau s’accumuler. Est-ce l’hommage des artisans Rolls Royce aux dix-sept bêtes ayant laissé leur peau dans cet l’habitacle ? Who knows ?
La Jaguar s’offre, pour sa part, un habitacle nettement plus sportif ; tout en se parant de matériaux nobles : cuir, Alcantara et aluminium pour ne citer qu’eux. L’excentricité n’est pas de mise certes, mais le mariage des cuirs noirs avec des touches d’aluminium donne à ce cockpit un air de rock star. Malgré son look un peu "'bad boy", ce cocon se révèle très chaleureux. On regrette simplement qu’il ne dispose pas des fonctions tactiles apparues sur la berline XFR. Mais bon...
Par ailleurs, ces cabriolets invitent bien sûr à l’escapade. Les coffres se révèlent en effet relativement logeables. Superbement agencé, celui de la Drophead Coupé s’ouvre en deux parties, dont une à plat, à la manière d’un Range Rover, ce qui permet de pique-niquer dignement au champ de courses et libère un espace pouvant accueillir facilement trois sacs de golf. La malle de la Jaguar, pour sa part, dispose d’une ouverture plus étroite certes, mais dispose d’un volume utile de 313 litres. Honnête.