Contact. Le V8 de 4,2 litres, en position centrale arrière, s’éveille en lançant un hurlement un rien caverneux. Ses borborygmes sont réguliers et annoncent un concert inoubliable. Première, la Spyker bondit en avant. Ecrivons-le d’emblée : il va falloir dompter l’embrayage et s’habituer à passer les rapports avec une certaine poigne. Au fil des kilomètres, si on apprécie les différentes variations de « vraps » offertes par la ligne d’échappement, on réalise que la C8 Spyder se révèle facile à conduire ; à condition de s’adapter à la direction pesante mais précise et à la pédale de frein ne disposant d’aucune assistance. Pour le reste, l’heure est au pilotage !
Que l’on adopte un style décontracté ou carrément sportif, le V8 d’origine Audi - développant ici 400 chevaux et délivrant un couple de 489 Nm à 3500 tours - n’est pas avare en sensations. Dès les bas-fonds du compte-tours jusqu’à 7 500 rotations, il fait preuve d’une poussée constante. Résultat, les accélérations sont franches et vigoureuses. Au-delà de 4000 tours, elles s’accompagnent d’envolées musicales enivrantes coupant court à toute conversation entre le pilote et son passager. Les performances sont bien sûr au rendez-vous : le 0 à 100 km/h est avalé en 4,5 secondes et le vitesse de pointe avoisine les 270 km/h. Question consommation, la C8 Spyder engloutit en moyenne 16 l/100 km. Avec un réservoir de 75 litres, son autonomie est tout à fait respectable.