Après quelques kilomètres au volant de ces berlines, on se fait facilement une idée de leur personnalité. L’ActiveHybrid 7 apparaît comme la plus sportive du lot. On aime donc la pousser dans ses derniers retranchements. Elle vous en remercie en vous gratifiant d’une tenue de route irréprochable et d’un plaisir de conduire indéniable. Le feulement agréable du V8, quant à lui, vous incite à jouer avec les différents programmes de gestion « moteur – châssis » et à monter dans les tours pour profiter des vocalises à hauts régimes. En vérité, c’est même ainsi que l’on découvre la quintessence des performances délivrées par les 465 chevaux cumulés ! La LS600 h, avec ses 445 chevaux sous le capot, est pour sa part la plus polyvalente de ce match. En effet, en la bousculant un peu, on découvre un modèle au comportement homogène certes, mais qui ne peut faire fi de son poids. Si cette Lexus avale donc les virages serrés sans sourciller, elle préfère toutefois les longues distances sur autoroutes à vitesse soutenue. Moins puissante que ses rivales, la S400 BlueHybrid (299 chevaux) se présente comme la plus agréable à vivre de ce trio. Si elle excelle question confort et affiche un comportement serein en toutes circonstances, elle manque quelque peu de peps pour tenir tête à la BMW et à la Lexus ; son moteur étant trop linéaire et sa boîte demandant un temps de réaction lors de franches accélérations. Question sécurité, ces trois rivales se dotent bien sûr des fées électroniques les plus sophistiquées et peuvent compter sur des systèmes de freinage faisant preuve d’une endurance de bon aloi.
Quoi qu’il en soit, au final, le bilan énergétique compte tout autant que les prestations de ces berlines. Officiellement, si la Mercedes-Benz est la moins frugale (8,4 l/100km) et si ses rivales ingurgitent un bon gros litre d’essence en plus, la consommation moyenne relevée est largement supérieure. Sans avoir une semelle de plomb et en mélangeant différents types de parcours, il faut compter 11,8 litres pour la Mercedes-Benz, 12,8 litres pour la Lexus et un bon 13,5 litres pour la BMW. Ces scores sont bien sûr tout à fait honorables en regard des performances réalisées. Ils s’accompagnent de plus d’un bulletin CO2 flatteur. Cela dit, seule, la Mercedes-Benz reste sous la barre des 200 grammes de CO2 par kilomètre. La démarche de Stuttgart incitera-t-elle ses rivaux à proposer des modèles dotés de motorisations thermiques moins puissantes mais associées à des moteurs électriques encore plus performants ? Seul, l’avenir nous le dira...
Laurent Norro
V12 GT
L’émotion automobile
Photographe : Raymond Huysmans