La dernière fois que Jaguar avait proposé une traction intégrale, c’était sur la très controversée X-Type, dérivé chic de la Ford Mondeo. Cette fois, il s'agit d'une "Jag" à part entière, avec un véritable charisme et des performances de haut niveau. On l'a dit, la greffe a dû être réfléchie puisque la plate-forme des berlines XF et XJ n'avait pas été prévue pour un tel traitement. A ce propos, les dirigeants de la marque nous ont affirmé que les prochaines productions intégreraient directement ces contraintes.
La XJ, c'est avant tout du confort et de la sécurité. Le nouveau V6 et son compresseur développent 340 chevaux et 450 Nm, pour un plaisir routier de haut vol. Honnêtement, le V8 ne manque pas trop. Dans sa version atmosphérique s’entend car, évidemment, le V8 à compresseur évolue sur une autre planète. Mais le V6 «supercharged» fait très bien le job, et consomme forcément beaucoup moins que le V8. Il faut vivre avec son temps !
Quant à la transmission intégrale qui nous intéresse ici, elle favorise clairement les roues arrière. Comprenez qu’en ligne droite, lorsqu’il n’y a pas de problème d’adhérence, la répartition du couple est de 10% sur l’avant et donc de 90% sur l’arrière. En virage, pas mauvais temps, cette donnée de base peut varier de 0 à 100% en fonction du grip rencontré par telle ou telle roue. Cela se fait bien sûr automatiquement grâce aux capteurs d’ABS mais le conducteur conserve la possibilité d'enclencher un bouton "Winter" au tableau de bord.
Dans ce cas, la répartition de base est de 30% sur l'avant et 70% sur l'arrière. La boîte 8 rapports ZF sélectionne aussi dans ce cas la 2e vitesse pour démarrer, tandis que l'électronique en général et l'ESP en particulier se montrent bien plus intrusifs qu'en mode normal.