Un effort dantesque a été fait sur la boîte de vitesse à présent. La BV7 à double embrayage assure un passage de rapport très doux et surtout sans rupture de couple même à pleine charge lorsque l'on taquine les 6500 tr/mn. Seul bémol, les palettes sont un petit peu petites et tournent avec le volant, ce qui est assez perturbant dans des virages serrés par exemple, où les commandes se retrouvent à l’envers. Par habitude on tire la palette située à gauche (qui du coup se trouve être celle de droite) et le rapport monte au lieu de descendre. Question d'habitude. Il est difficile de pousser la SLS dans ses retranchements sur les petites routes de campagne qui nous accueillent, mais nous la secouons assez pour se rendre compte de son excellent comportement et surtout de son châssis exemplaire. La direction est étonnamment précise. L’archaïsme de la SLR semble bien loin. La voiture posée sur des rails ne flotte pas et ne décroche pas le moindre instant même lors de courbes serrées. Sur ce point elle manquerait d'ailleurs presque d’un petit grain de folie. L’aide électronique omniprésente y est pour beaucoup.
La SLS est une vraie sportive pas de doute là-dessus mais elle possède le raffinement et le confort des vaisseaux amiraux de la marque. Elle est donc plus destinée à un emploi quotidien et à quelques ballades le dimanche. Il serait dommage de la mettre sur circuit même si elle n'aurait certainement pas à rougir de ses compétences. Toujours est-il qu'elle n’est pas faite pour ça. Séduisante, puissante et efficace, cette SLS AMG devrait connaître un plus grand succès commercial que la SLR. Cependant une question demeure: la SLS séduirait-elle autant sans ses portières papillons ? Pas sûr.
Jules Chazal
V12 GT
L'émotion automobile