Portières ouvertes, la SLS impressionne. Quel charisme ! Se hisser à bord est moins compliqué que prévu. Il faut seulement faire attention à ne pas se cogner la tête. Mesdames évitez tout de même les jupes. Les baquets en carbone et cuir sont très accueillants. La position de conduite très basse et la hauteur des portières obligent tout de même à se hisser pour attraper la lanière. Une semi-automatisation aurait été la bienvenue. Considérant le poids déjà élevé (1620Kg) et tous les équipements de confort présents en série, nous n’étions plus à quelques kilos près. L’exemplaire du jour est encore en rodage, et il n’affiche que 150 km. au compteur. En s’allumant le moteur fait trembler la caisse et ne manque pas de réveiller la nature autour de nous.
Le premier tour de roue se fait en marche arrière. La manœuvre qui s’annonçait compliquée à cause d’un manque de visibilité (c’est l’effet cockpit, après tout) est facilitée par l’aide de caméra de recul dont le rendu et la spatialisation sont très bien conçus. C’est parti pour la première, petit coup de gaz et le V8 monte d’un ton.
Le premier kilomètre efface les aprioris laissés par la SLR. Mercedes a retenu la leçon, et même si l’avant de la voiture est long, on en voit le bout ! C’était un aspect dérangeant de la SLR, avec son nez plongeant il fallait sans cesse naviguer à l’aveugle et il était difficile de placer l’avant correctement. Le problème ne se pose pas ici. La SLS est très vive et les accélérations brutales rappelleraient presque une grosse américaine. Tout comme le V8 qui, lorsqu’il monte dans les tours, propose une musique sourde et rythmée façon "bad boy", plus proche d’une Viper extravertie que d’un lyrique (mais tout aussi agréable) V8 italien.