Le rendez-vous se tient à Wiesbaden, en Allemagne. L’atmosphère est terne, plombée par un ciel gris. Pas vraiment la joie ! Mais il suffit d’une pression sur le bouton Start pour nous remettre du baume au cœur. Le V8 (qui, soit dit en passant, cube 6,2 litres et non 6,3, comme le laisse penser son appellation…) se réveille dans un jappement rageur, digne de celui des plus nobles GT. Des frissons parcourent notre échine et un sourire béat se dessine naturellement sur notre visage…
Certes, il n’est plus tout jeune ce V8, il chante sous les capots étoilés depuis 2006. Mais ce bouilleur, entièrement développé par AMG, nous a toujours flanqué la chair de poule. Et l’émotion reste ici intacte.
Ce moteur gave ses huit cylindres sans turbo et donc avec linéarité. Et il a le son polymorphe : du grave grassouillet à bas régime, à l’aigu métallique dans le haut de compte-tours. Grisant ! Et ce bloc donne de la voix jusqu’à 7.500 tr/min sans s’essouffler. Une belle cavalcade pour d’aussi gros pistons…