Les accélérations sont démoniaques : le 0 à 100 km/h est bouclé en 4,6 s. Et comme la puissance n’est rien sans la maîtrise, cette AMG a musclé son squelette. La caisse est rigidifiée mais subit aussi une greffe des membres directeurs : le train avant est nouveau, la direction profite d’une démultiplication 22% plus directe, tandis que les 4 roues s’offrent un carrossage négatif rehaussé, pour mieux adhérer en courbe.

Bien sûr, il sera toujours possible de faire fumer les pneus, c’est là une marque de fabrique des produits AMG, qui se laissent parfois déborder par leur cavalerie… Mais le châssis bien guidé et les commandes sensitives permettent de sentir la bête. Un bon point également pour la boîte de vitesses automatique Speedshift MCT à 7 rapports, dont le convertisseur de couple est ici remplacé par un embrayage multidisque piloté. Résultat : la sensation de "moulinage" typique des boîtes auto disparaît et l’ensemble réagit aussi promptement qu’une boîte robotisée à double embrayage.

En conduite active, on remarque l'encombrement et le poids (1.950 kg), mais le dynamisme est bien là. Et il est même étonnant pour un mastodonte capable de mouvoir une famille entière et d’engouffrer dans sa soute le kart du petit ou la commode de grand-mère. C’est sans doute cette polyvalence qui fait le charme de ce grand méchant break, affiché à 115.000 €.

Olivier Maloteaux

V12 GT