La mélodie du six cylindres, qui démarre au quart de tour, est enchanteresse. Il est temps de partir.
La conduite est dans un premier temps déconcertante : il faut quelques kilomètres pour s’habituer à l’immense volant en bois, à la transmission à 4 vitesses et surtout à la course de pédale de frein longue. On prend toute de même très rapidement du plaisir avec la DB4 GT Zagato.
Son moteur très réactif transforme la belle en véritable bête. Les virages s’enchainent très rapidement et l’on se prend facilement au jeu. Etonnamment il semblerait que les routes de montagnes soient un terrain de jeu plus adapté que le circuit. Attention toutefois à ne pas se laisser surprendre par sa tendance au sous-virage.
La DB4 GT Zagato se manie avec douceur : malgré ses ambitions, il ne s’agit pas d’une voiture de course mais d’une merveilleuse GT. Si vous l’appréhendez sous cet aspect elle vous apparaitra comme terriblement efficace et vous procurera un grand bonheur lors de promenades ou rallyes historiques. Si vous préférez y voir une voiture de course alors la déception sera au rendez-vous.
Son poids et quelques menus défauts l’empêchent de rivaliser avec ses contemporaines italiennes. Après un échec commercial (seulement dix-neuf exemplaires ont été produits) il aura fallu attendre cinquante ans pour que la DB4 GT Zagato reçoive la reconnaissance qu’elle mérite. Il suffisait seulement de la replacer dans son véritable contexte.
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