En ces premiers jours de printemps, le thermomètre indique 19° C, le ciel est bleu et l’île de Majorque est dénuée de ses hordes habituelles de touristes. Notre exemplaire nous attend, décapoté, le couvre-capote finement « boutonné ». Au premier regard, la taille impressionne. Le genre péniche ! Ses mensurations : 4,90 m de long, 1,84 m de large et 1,42 m de haut.

La grande porte est légère et se claque dans un bruit mécanique, loin du son étouffé émis par les épaisses jointures des voitures contemporaines. On ne s’assied pas sur le siège, mais dedans. Le cuir tendre et l’épaisse matelassure nous aspirent littéralement. Mon bras droit se pose machinalement sur l’imposant accoudoir amovible latéral. Je tends la main jusqu’au poste de radio Becker d’époque. Une rotation du bouton et nous captons les stations… germanophones de l’île espagnole ! La finition du poste de conduite est soignée et la planche de bord se couvre de bois noble. Seules les commandes de lève-vitres électriques en plastique, situées devant le levier de vitesses, surprennent. Elles évoquent déjà les années 70 et l’ère des matériaux bon marché… Les sièges, réglables en longueur et en inclinaison, permettent de trouver une bonne position de conduite. Le volant, lui, est énorme. Façon barre de navire, mais cerclé d’une fine jante en bakélite.